Parce que l'envie d'écrire vous prend, jusqu'à la rage parfois. Et parce qu'un jour se fait ressentir l'envie d'un écho...

lundi 28 mars 2011

28 mars 2011. 01h42

Alors comme ça, Monsieur veut aussi que je lui raconte une histoire... Celle-ci commence donc. Je ne sais pas quand elle s'arrêtera... Installe-toi...

Ils allaient bientôt se retrouver. Les jours passaient, l'heure approchait. Comme chaque fois, elle avait pensé, au moment de la séparation, qu'elle ne tiendrait jamais loin de ses bras, que son corps et sa présence allaient bien trop lui manquer. Comme chaque fois, elle avait tenu, sans trop savoir comment. Le quotidien l'avait emportée, sans vraiment avoir de prise, sans qu'elle en fasse vraiment partie. Les évènements avaient glissés sur elle et la seule chose qu'elle avait en point de mire, c'était le moment où ils allaient se retrouver. Cet instant magique où elle allait enfin renaître et se sentir entière. Ne plus avoir besoin de faire semblant... 
Et voilà que finalement, ce moment tant attendu était au bout de ses doigts. Elle sentait presque la chaleur de son homme tellement la délivrance était proche. Elle sentait cette légère ivresse, celle qui fait doucement tourner la tête, qui s'emparait d'elle. Elle imaginait le baiser long, tendre et brûlant à la fois, annonçant le début d'une joute érotique et sensuelle.
Quelques jours côte-à-côte à se toucher, à discourir, à disserter, à ergoter, à se boire, à se dévorer, à se chercher, à s'enivrer.

Les kilomètres défilent et elle ne s'en rend même plus compte, elle est déjà blottie dans ses bras, déjà entrain de respirer l'odeur de sa peau dont elle va remplir ses poumons. Elle sent pratiquement le nez de son amoureux qui se perd dans ses cheveux et ressent presque la pression de son corps contre le sien. 
Soudain, le téléphone la sort de sa rêverie. Il vient aux nouvelles, s'enquiert du niveau auquel elle se trouve, insiste pour savoir vers quelle heure elle pense être là. Bizarre cette obstination à vouloir à tout prix un horaire d'arrivée... Mais elle n'y accorde pas vraiment d'importance, mettant cela sur le compte de son impatience. Quinze jours qu'ils ne se sont pas vus, il a lui aussi le droit de vouloir vivre au plus vite la fougue des retrouvailles. Elle répond qu'elle pense être là d'ici une vingtaine de minutes.
Elle arrive enfin, sa voiture pénètre dans l'allée et elle l'aperçoit sous le porche qui attend. Elle se gare rapidement, se demandant ce qu'il fait là, à l'entrée. Elle se hâte de sortir ses affaires et de le rejoindre, dévorée par la curiosité. Les voilà enlacés, leurs bouches comme aimantées se sont scellées et ils se dévorent presque. Elle sent sa langue contre son palais, sa langue qui s'enroule autour de la sienne, qui enflamme ses entrailles. Elle voudrait déjà promener ses mains partout sur son corps, elle sent son ventre qui se réveille, ses sens totalement affolés. Son corps qui frémit.
Il la repousse doucement et lui dit : "Tu n'as droit à aucune question, tu te laisses juste guider...". Il se saisit de ses bagages et l'entraîne vers son véhicule. Il l'invite à prendre place tandis qu'il charge sa valise dans le coffre. Elle s'installe, mille et une questions lui brûlent les lèvres mais elle respectera sa demande. Il la rejoint, s'assoit derrière le volant et sort de sa poche un foulard avec lequel il lui bande les yeux. Il passe ses doigts, en une délicate caresse, sur son visage et pose ses lèvres sur son cou. Elle frissonne sous la chaleur de son souffle et il lui murmure : "Fais-moi confiance ma chérie, nous allons vivre de merveilleux moments..." [...]

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