[...] Elle prend cela pour un encouragement et commence à le caresser doucement, promenant d'abord ses mains sur son torse. Décidément, le fait d'être privée de la vue lui procure d'étranges sensations. Elle navigue sur ce corps qu'elle a l'impression de redécouvrir, étant obligée de retranscrire les images que ses doigts impriment. Elle fait appel à sa mémoire visuelle pour restituer chaque particularité de la peau de son amant et cela l'émoustille un peu plus. En même temps, elle voudrait pouvoir plonger son regard dans le sien pour s'assurer que ses caresses lui font de l'effet. Mais en se concentrant un tout petit peu, elle peut sentir qu'il se relâche et se détend, tout en se maîtrisant, preuve s'il en fallait une, que ses gestes ont une portée bénéfique.
Elle laisse glisser les doigts de sa main droite sur sa cuisse, tandis que de la main gauche, elle détache la ceinture de sécurité qui ne lui offre pas la liberté de mouvement dont elle a besoin.
- Ce que tu fais là, ma Chérie, est dangereux...
- De quoi parles-tu ? Mais occupe-toi plutôt de la route, ce serait dommage qu'une erreur d'attention me prive du cadeau que tu m'as préparé.
- Tu es une véritable succube
- Chuttt ! Concentre-toi...
Elle défait un à un les boutons du pantalon et passe sa main dans l'espace qu'elle vient de libérer. Tendrement, elle entreprend de faire gonfler un peu plus le membre emprisonné dans sa gangue de coton. Elle profite un moment de la douceur du tissu mais ne tarde pas à délivrer l'objet du délit. Elle s'agenouille sur le sol, pose un baiser sur son nombril puis sa langue s'échappe vers la tige dressée à l'extrême.
Il pousse un léger grognement de contentement au moment où elle l'aspire. Elle fait aller et venir sa langue sur un rythme plus ou moins soutenu. Elle joint sa main à la danse sensuelle de sa bouche sur son sexe et exerce une légère pression qui a pour effet de le faire bander encore un peu plus. Elle caresse de ses lèvres, de ses joues, la peau fine au goût d'amande, s'en délecte, s'en pourlèche et lorsqu'elle le sent au bord de la jouissance, l'abandonne.
- Tu ne vas pas me laisser comme ça ?
- Mon Amour, pousser le vice un peu plus loin pourrait mettre notre vie en péril et je n'y tiens vraiment pas, objecte-t-elle d'un air fripon.
Un silence en guise de réponse. Elle pense l'avoir offensé mais sent la voiture qui ralentit. Elle comprend qu'il ne souhaite pas en rester là et qu'il a trouvé un endroit à l'écart de la route afin de lui permettre de circonscrire l'incendie qu'elle a allumé.
Il arrête en effet la voiture et se saisit de sa main qu'il pose sur son pénis pour qu'elle constate que le feu est toujours embrasé.
- Alors, que vas-tu faire maintenant ? l'interroge-t-il
- Je pense que je vais réaliser un de mes fantasmes et que nous allons faire l'amour sur le capot de la voiture. Mais si tu en as autant envie que moi, il va falloir que tu viennes me chercher pour me guider, car je te rappelle que j'ai la vision légèrement obstruée.
Il sort du véhicule et vient l'aider à se diriger vers l'avant. Il l'allonge délicatement sur la carrosserie encore chaude puis lance une attaque en règle de son corps tendu. Il sort les seins de l'étoffe qui les retenait et suce les mamelons avec gourmandise, les croque légèrement. Elle se laisse emporter par la torpeur, lui cédant le commandement de la bataille qui va se jouer et dont tous deux sortiront vainqueurs. [...]
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